Engager des actions durables

Au Centre spatial guyanais, le CNES est responsable de la protection de l'environnement. Il s'engage donc à réduire l'empreinte de ses activités et de ses projets.

Achats durables, production d'énergie renouvelable, optimisation de la consommation, limitation des émissions ou encore gestion des déchets… la démarche de développement durable s'inscrit dans toutes les facettes de l'activité de l'établissement et répond aux 3 objectifs de la Politique RSE du CNES.

Comme le CNES, les autres sociétés du Port spatial de l'Europe font au quotidien des choix durables dans leur consommation de papier, de plastique, d'eau ou d'énergie.

Sur le fondement de sa stratégie bas carbone, le CNES oeuvre à l'amélioration de la consommation de ses installations au CSG en se tournant vers les énergies renouvelables. 

Les bâtiments sont un enjeu majeur de l'empreinte environnementale du Centre spatial guyanais, qu'ils soient techniques ou administratifs. 

La climatisation, nécessaire pour garantir un bon confort hygrométrique, représente à elle seule 60% de la consommation énergétique. Ainsi, les nouveaux bâtiments du CSG bénéficient de normes de construction plus vertueuses. Meilleure isolation thermique, utilisation de luminaires basse consommation, installation de panneaux solaires, ces bâtiments réduisent leur consommation d'électricité et produisent leur propre énergie.

Les bâtiments déjà existants font aussi l'objet d'évolutions visant à réduire la consommation d'énergie. C'est notamment le cas des ensembles de préparation des satellites. Leur activité exigeant des conditions de température et d'hygrométrie très contraignantes, leur système de climatisation a été entièrement remplacé en 2024 par un système automatisé. Via un nouveau dispositif de supervision compatible du système de télésurveillance et de télégestion déployé sur la base, il permet de suivre la consommation de près et d'adapter au juste besoin (jour, nuit, saison).

D'ici 2030, le CNES intégrera dans le réseau d'énergie du CSG 4 installations lui permettant de générer sa propre électricité :

- 2 champs solaires, dont un sortie de terre en 2024, mettront à profit le fort ensoleillement de la Guyane. D'une superficie de 5 hectares chacun, ils génèreront environ 10 mégawatts. Les deux champs seront distants l'un de l'autre pour éviter de voir leur production réduite simultanément par une seule masse nuageuse.

- 2 centrales biomasse produiront de l'électricité grâce à la combustion de plaquettes de bois (issu de bois noyé de Petit Saut) séchées et passées dans une usine de gazéification. Ces centrales produiront par ailleurs du froid, utilisé par le CSG au cours d'opérations de préparation des lancements. L'électricité produite sera injectée dans le réseau EDF, profitant au reste de la Guyane.

Le CSG complète son engagement en matière de transition énergétique avec HYGUANE (Hydrogène guyanais à neutralité environnementale), le projet de production d'hydrogène vert, et avec BIFROST (Bio Fuel for Rocket Operation in Space Transport), le projet de production de méthane vert. Grâce à ces projets, il sera possible d'atteindre une décarbonisation de la production de carburants destinés aux lanceurs, de grands consommateurs d'hydrogène et de méthane. 

Et dans les autres entreprises de la base spatiale ?

Les autres entreprises du CSG ont également pris la question de la climatisation à bras le corps : Arianespace a réussi à réduire sa consommation de 5 % depuis 2014, et la tendance reste à la baisse malgré l'ajout de nouveaux bâtiments.

Du côté d'Europropulsion, des travaux ont été réalisés afin de réduire la consommation électrique de 30 % par rapport à 2022. L'entreprise italienne a notamment misé sur le solaire avec la rénovation de bâtiments incluant la pose de panneaux solaires pour leur alimentation en énergie.

Afin de limiter les déplacements, les salariés du CSG ont accès à des outils de visioconférence et de messagerie permettant la collaboration à distance. Ces moyens de télécommunications sont privilégiés aussi bien pour remplacer les déplacements sur le centre spatial que pour des déplacements régionaux ou internationaux.

Pour les activités nécessitant un déplacement professionnel sur le centre, le CNES met à disposition des salariés une flotte composée notamment de véhicules électriques. Une dizaine de bornes de recharge électrique permet d’alimenter ces véhicules.

Le CNES favorise les transports partagés et propose à tous les salariés du CSG des bus faisant quotidiennement le trajet entre la base spatiale et les communes de Kourou ou l'île de Cayenne.
Les salariés sont également encouragés à venir travailler à vélo et ont à disposition des douches, des abris-vélos et depuis 2020 une piste cyclable reliant le CSG à Kourou.  

Les bornes de recharge électriques sont mises à disposition des salariés pour la recharge de leurs véhicules personnels hybrides ou électriques, au moyen d’un abonnement.

Et dans les autres entreprises de la base spatiale ?

Chez MT Aerospace, ce sont les véhicules qui se voient équipés de cellules photovoltaïques : celles-ci permettront d'alimenter les équipements des salariés en déplacement dans des endroits isolés, à la place des groupes électrogènes et batteries utilisées actuellement.

Si plusieurs entreprises telles que Go for Green ou Europropulsion se tournent vers les véhicules électriques, d'autres comme EES-Clemessy s'emploient à réduire l'impact du transport de matériel. Cet objectif passe par un regroupement des envois, notamment pour le matériel venant de France hexagonale.
 

Au-delà de la rénovation de ses bâtiments, et après avoir remplacé ses compteurs et vannes d'eau potable, le CNES met en oeuvre des actions de réduction de sa consommation d'eau. Cette dernière passe notamment par une surveillance accrue des fuites.

Et dans les autres entreprises de la base spatiale ?

Chez Arianespace, des opérations de suivi précis de la consommation d'eau ont permis une réduction drastique : - 60 % pour l'eau industrielle et -78 % pour l'eau potable entre 2017 et 2019.
L'opérateur de lancement a également mis en place un nouveau système d'impression, réduisant ainsi de 43 % la consommation de papier.

Pour Europropulsion, la réduction de la consommation du papier, passe par la dématérialisation, avec l'informatisation de toutes les procédures et la mise à disposition de tablettes auprès des salariés.

Le CNES cherche à agir pour l’environnement dans la conduite de ses projets et de ses activités. Cela comprend également le fonctionnement de son restaurant d’entreprise où il s’emploie à proposer aux salariés du CSG des plats composés à partir de produits locaux, frais, et de plus en plus issus de la filière Bio.

En Guyane, il n'existe pas d'unité de traitement ou de recyclage (sauf pour le verre) pour l'ensemble des déchets. Une partie est envoyée dans l’hexagone dans des centres de traitement agréés. Mais en amont, leur collecte, leur tri par catégorie, leur conditionnement et leur transport sont soumis à des normes réglementaires auxquelles le CNES se soumet. La gestion des déchets est donc assurée au sein du CNES et ceci par différents organismes prestataires.

Les différents aspects de la politique environnementale du CNES s'appliquent à l'ensemble du domaine du CSG, incluant non seulement la base spatiale, mais également le port de Pariacabo et les îles du Salut.

A titre individuel, les salariés sont invités à prendre part à l’amélioration du tri sur les sites du CNES en appliquant des gestes à la portée de tous, tels que l’utilisation de poubelles ou containers adaptés.

Les déchets alimentaires du restaurant d’entreprise du CNES sont également valorisés au sein d’une ferme agricole gérée par une association qui les transforme en compost.

Le CNES participe par ailleurs à la réduction du plastique à usage unique. Les repas à emporter au restaurant d’entreprise sont contenus dans des récipients recyclables et l’achat de bouteilles d’eau est progressivement remplacé par la mise en place de fontaines à eau et la distribution de gourdes. 

Et dans les autres entreprises de la base spatiale ?

Au CSG, chaque industriel est responsable de la gestion de ses déchets.

Chez Europropulsion, un tri est d'abord fait pour séparer les différents types de déchets, ensuite stockés dans une zone dédiée en attendant leur traitement. Pour le papier, l'entreprise s'est dotée d'une broyeuse et fournit les résidus ainsi obtenus à un agriculteur local.

Chez Air Liquide, un travail est en cours avec la Direction générale des territoires et de la mer. L'objectif est de proposer 2 types de déchets industriels aux agriculteurs guyanais : la perlite et les boues de station de traitement de surface. La première une roche volcanique utilisée dans les usines d'Air Liquide comme isolant, peut-être répandue dans les sols afin de les aérer. Les secondes, traitées afin d'éliminer les molécules toxiques, sont riches en phosphate. Air Liquide proposerait ces produits aux agriculteurs une fois leur qualification de "déchet environnemental" levée.

Mais les déchets sont aussi numériques. Ainsi, le groupe EES-Clemessy incite ses salariés au tri numérique, libérant de cette manière les serveurs de stockage très énergivores.

Le domaine du CSG est couvert d’importants espaces naturels (forêt, savane, mangrove, marais) qui abritent de nombreuses espèces animales et végétales. Pour les préserver, le CNES déploie depuis 2021 son nouveau plan de gestion de la biodiversité du CSG qui lui a permis d’obtenir le label « Entreprise Engagée pour la Nature «. Au travers de ce document, il s’engage à réemployer des zones déjà artificialisées pour y conduire ses projets, à pérenniser ses sentiers de randonnées et de balade ou à conduire des études sur des espèces végétales ou animales emblématiques.

Plus d'informations sur la protection de la biodiversité au CSG.