Les enjeux du Centre spatial guyanais
Le CSG c'est quoi ? A quoi sert-il ?
Port spatial de l’Europe, il est l'unique base de lancement d‘Ariane 6 et Vega-C. Il ouvre également ses portes aux lanceurs du New Space. Il est le site privilégié des programmes spatiaux de l’Europe et de la France, mais accueille aussi des satellites du monde entier, de toutes tailles et couvrant tous types de mission.
Propulser l'Europe
Le Centre spatial guyanais est l'unique base de lancement des lanceurs de l'ESA, Ariane 6 et Vega-C. Son objectif est de garantir à l’Europe, un accès disponible, fiable et indépendant à l’espace.
Le Centre spatial guyanais est majoritairement financé par les 23 Etats membres de l'Agence spatiale européenne (ESA). Tous les trois ans, les États membres se réunissent lors du Conseil ministériel de l’ESA pour décider des investissements consacrés au développement, à l’entretien et à la modernisation de la base.
Ces décisions de financement sont essentielles pour garantir la pérennité des installations, soutenir l’innovation technologique et assurer l’autonomie d’accès à l’espace de l’Europe.
Plusieurs entreprises européennes sont présentes au CSG, comme Telematic solutions (Italie), GTD (Espagne), EQUANS (Belgique), APCO (Suisse), SERCO (Grande-Bretagne)…
Découvrez toutes les entreprises de la base spatiale !

Les drapeaux des 23 États membres de l'ESA, à l'entrée du CSG.
Lancer des satellites
De nombreux programmes et satellites européens remarquables ont rejoint l'espace depuis les pas de tir du Centre spatial guyanais.
Parmi eux : des satellites d’observation de la Terre, tels que Sentinel, ou Biomass, mais aussi la sonde Juice, en route pour les lunes glacées de la planète Jupiter, les satellites du système de positionnement européen Galileo, les satellites météorologiques MetOp, ou le télescope spatial Jame WEBB (JWST), développé par la NASA en coopération avec l'agence spatiale européenne (ESA), et l'agence spatiale canadienne (ASC).
Le Centre spatial guyanais est aussi la base de lancement privilégiée des programmes français de Défense nationale, comme les satellites CSO, Syracuse et Ceres.
Base de lancement de missions européennes phares, le CSG accueille également des satellites du Monde entier : Indonésien, américains, Japonais, Brésiliens, Indiens…Découvrez ici l'historique des lancements.
Sa position et ses installations lui permettent d'accueillir des satellites de toutes tailles et de s'adapter à tout type de missions. Près de la moitié des fusées qui s'élancent du Centre spatial guyanais emporte des satellites de télécommunications ; les autres, des satellites d'observation de la Terre, d'exploration planétaire ou encore de positionnement.

La sonde Juice en salle de préparation au Centre spatial guyanais.
Accueillir les acteurs du New Space
Depuis 2023, suite à l'appel à manifestation d'intérêt lancé par le CNES, le Centre spatial guyanais ouvre ses portes aux nouveaux acteurs privés du spatial.
L'Ensemble de lancement multi-lanceurs (ELM), sur le site historique du pas de tir Diamant, pourra accueillir jusqu’à cinq opérateurs privés de micro et mini-lanceurs. Quatre sociétés européennes ont d’ores et déjà signé un accord de faisabilité avec le CNES : ISAR Aerospace, RFA, PLD Space, et Latitude.
L'ELM s'étend sur 120 hectares. Il comprend cinq pas de tir dédiés aux opérateurs privés et les installations consacrées au véhicule réutilisable CALLISTO.
Suite à un second appel à candidature, l'entreprise MaiaSpace a été sélectionnée pour exploiter l’ancien pas de tir de Soyouz qui sera adapté à son lanceur Maia.
L'ex-Ensemble de lancement Soyouz accueillera également le vainqueur du European Launcher Challenge de l'ESA, qui est destiné à promouvoir l'émergence de nouveaux opérateurs de lancement.

Vue d'artiste de l'Ensemble de lancement Multi-lanceurs.