La transition énergétique au CSG
Bâtiments
La climatisation est un passage obligé pour obtenir un bon confort hygrométrique dans un climat d’humidité permanente. Elle représente 60 % de la consommation énergétique de la base spatiale. Les nouveaux bâtiments du CSG ont bénéficié de nouvelles normes de construction (matériaux, conception, etc.), plus vertueuses pour limiter leur dépendance en la matière. Les « cibles » (confort, gestion des flux, santé) sur lesquelles repose la norme standard QEA(1) ont été rendues plus performantes. La gestion du réseau climatisation sera à terme centralisée, automatisée et rationalisée. Cette régulation technique permet d’économiser 6% d’énergie par degré gagné.
(1) Qualité environnementale Amazonienne - équivalent HQE en France continentale
Halls de préparation des satellites
Les halls qui accueillent la préparation des satellites exigent des régimes de température et d’hygrométrie très sévères. Leur système de climatisation est obsolète. Il va être réhabilité et remplacé par un réseau adossé à des technologies plus novatrices. Le poste de pilotage, sur lequel il va s’ancrer, permettra de contrôler la consommation au plus près, Il l’adaptera au juste besoin (jour, nuit, saison) via des algorithmes. Ce poste élaborera aussi des indicateurs de rejet de CO2 dans l’atmosphère.
Champs solaires
Depuis 2016, la loi autorise l’autoconsommation à partir d’énergie solaire. Un projet initial de champ solaire fixait le niveau de puissance en autoconsommation à un peu plus de 10 mégawatts. Le CSG a opté pour deux « champs solaires » de 5 mégawatts chacun et distants l’un de l’autre. Une mesure de précaution nécessaire : en saison sèche, un nuage peut faire perdre le bénéfice de de la « récolte d’énergie ». L’un des champs est financé par l’ESA, l’autre par le CNES dans le cadre du plan de relance. Ils devraient être opérationnels mi-2023.
Centrale(s) biomasse en cogénération
L’installation d’une centrale biomasse répond à une double ambition : produire de l’énergie bas carbone et transformer la chaleur en froid, ce qui réduit les dépenses énergétiques et l’empreinte carbone. A l’horizon 2023, deux centrales devraient être mises en service, la première sera dédiée au centre technique et à deux bâtiments de préparations des satellites. La seconde sera dédiée à l’usine de fabrication de propergol solide. Elles seront alimentées par des plaquettes de bois issues de la production locale, séchées et passées dans une unité de gazéification. Le gaz de synthèse obtenu entraînera un moteur thermique. A son tour, il entraînera un générateur électrique d'une part et il produira du froid d'autre part.
Un objectif commun, de multiples initiatives
Responsable des infrastructures du CSG, le CNES ne fait pas cavalier seul dans la transition énergétique pour autant. Les sociétés du site s’investissent et investissent dans des démarches vertueuses. Au-delà des travaux d’envergure, l’intelligence verte avance à grands pas. Europropulsion a délaissé le diesel au profit de l’électrique pour ses chariots élévateurs. Son système de tri ultrasophistiqué livre du papier broyé qui amende les terres d’un producteur local d’orchidées. Autre société, autres engagements : MT Aerospace disposera bientôt d’un véhicule 100% autonome équipé de panneaux solaires et d’un convertisseur. EES-Clemessy s’engage dans la sensibilisation de ses salariés au tri numérique. Quant au plastique, le « Zéro déchet » s’impose : Mugs, thermos et gourdes personnalisés ont remplacé les bouteilles plastique chez Peyrani, Europropulsion, Vidélio, à l’ESA, au CNES... EES-Clemessy et RMT partagent un « vide-grenier » virtuel pour donner une seconde vie à du matériel remisé. Le Développement Durable est devenu pensée unique !