CNES–Guyane : plus de 25 ans d'engagement auprès du territoire
À l’occasion du Salon des Maires de Guyane (19-20 septembre 2025), le CNES a réaffirmé son engagement en faveur du développement local. Depuis plus de 25 ans, le CNES soutient des projets concrets portés par les communes, dans des domaines aussi variés que l’éducation, la culture, l’inclusion ou encore l’aménagement du territoire. Entretien avec Marie-José Gauthier, déléguée « Espace pour la Guyane », qui pilote ce dispositif au plus près du terrain.
Pourquoi le CNES participe-t-il au Salon des Maires de Guyane ?
Le Salon des Maires est l’occasion idéale pour renforcer notre lien avec les collectivités locales. Le CNES entretient des partenariats actifs avec les 22 communes de Guyane, à travers des conventions qui permettent de soutenir des projets à vocation éducative, sociale, culturelle ou économique. Être présent ici, c’est montrer que le spatial, acteur économique local, accompagne l’ensemble du territoire de façon très concrète.
Comment ces projets sont-ils choisis et accompagnés ?
Nous travaillons avec une convention-cadre de 7 ans (2021–2027) qui définit plusieurs thématiques prioritaires : éducation, formation, inclusion, développement économique…
Chaque commune propose des projets via des fiches techniques, qui sont étudiées en comité de pilotage avec le CNES et les élus locaux. Ces projets sont ensuite validés par les conseils municipaux.
Les projets validés doivent respecter des critères (thématiques, public cible), de même que la participation financière du CNES ne peut excéder 75 % du coût total.
Le financement annuel, allant de 32K € jusqu'à 351K € pour certaines communes, varie selon a été déterminé par des critères objectifs comme le nombre d’habitants, l’enclavement géographique ou encore l’accueil d’activités spatiales (comme à Kourou et Sinnamary). Cela permet d’ajuster les moyens en fonction des réalités du terrain.
Pouvez-vous citer quelques exemples concrets ?
Bien sûr. Quelques exemples : À Grand-Santi, plus particulièrement dans les écarts (Anaconde et Beli Kampu), nous avons cofinancé des carbets numériques pour faciliter l’accès aux démarches administratives.
À Matoury, le CNES a contribué à la mise en place d’un home studio pour les jeunes du quartier de Cogneau-Lamirande, dans le cadre d’un projet de musique et d’insertion. Nous venons récemment d’acter le cofinancement d’une solution wifi "ouvert" en libre accès dans certains quartiers de Matoury.
À Macouria, nous cofinançons le projet Atip’art, qui valorise le street-art et accompagne les jeunes autour de pratiques artistiques.
À Régina, c’est la rénovation du gîte communal qui a été cofinancé avec deux dotations financières allouées à ce projet.
D’autres actions touchent les plus jeunes, comme le financement de petits déjeuners pour les scolaires venant de communes éloignées et devant se lever aux aurores pour se rendre à l'école.
Qu’en est-il des applications spatiales au service du territoire ?
Nous ne finançons pas directement de projets spatiaux à destination des communes, mais nous mettons à leur disposition l’expertise du CNES et pour l’utilisation de données satellites pour diverses utilisations entre autres pour l’aménagement du territoire.
Par exemple, des images satellites sont peuvent être utilisées pour élaborer les PLU (Plans Locaux d’Urbanisme) ou surveiller l’évolution du territoire ou du trait de côte.
Il y a également le projet SEAS (Surveillance de l’environnement amazonien par satellite), une station de réception d’images satellites, qui contribue à la surveillance de l’environnement amazonien, mené par la Collectivité territoriale de Guyane dans lequel nous sommes un acteur majeur.
Comment le CNES veille-t-il à la durabilité de ses actions en Guyane ?
Chaque année, nous réalisons un bilan des actions menées avec les communes. Notre volonté est d’être un acteur impliqué sur tout le territoire.
Concernant le volet développement durable, nous n’imposons pas de critères particuliers, mais nous encourageons les porteurs de projets à intégrer des principes de responsabilité sociale et environnementale (RSE), en tenant compte des réalités locales.
Et pour l’avenir ?
Notre priorité reste l’accompagnement du développement économique et social de la Guyane. La convention actuelle court jusqu’en 2027. Nous sommes à l’écoute des besoins des élus et de leurs habitants, et restons prêts à faire évoluer nos actions pour répondre aux enjeux du territoire dans le périmètre des missions de l’établissement public que nous sommes.
Quelques projets cofinancés par le CNES en images

Plateau sportif de la commune d'Apatou à Niou Kampou.

Festival Atip'art à Macouria.

Inauguration du complexe sportif LLARI à Montjoly.

Inauguration du complexe sportif LLARI à Montjoly.

Bibliothèque de l'école Emile Gentilhomme de Rémire-Montjoly.
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