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Étudier les impacts

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Pour assurer la protection de l’environnement sur la base spatiale et aux alentours, le CNES met en œuvre une politique de prévention des risques environnementaux et assure une surveillance continue des impacts de ses activités (lancements, préparations des lanceurs et satellites, chantiers).
 

Contenu section

Les lancements

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Afin d’évaluer l’impact des lancements, et prendre toutes les dispositions pour en maîtriser les conséquences, le CNES met en place un plan de mesures environnementales (PME).

 

Le PME permet de mesurer les impacts de l’activité spatiale sur les milieux récepteurs (eaux, sédiments, biodiversité). Il est composé de mesures physico-chimiques ponctuelles réalisées pour chaque lancement ainsi que de mesures de bio-surveillance tout au long de l’année.

Les résultats sont disponibles sur cette page.

 

 

A - L’impact d’un lanceur sur l’environnement

 

Qu’il s’agisse d’un lanceur de la famille Ariane ou de celle de Vega, les produits issus de la combustion sont majoritairement du gaz chlorhydrique, de l’alumine, du monoxyde et du dioxyde de carbone.
Ils sont émis sur les 10 premiers kilomètres après le décollage. Cela correspond à 1 minute de vol environ. Leur concentration est significative uniquement dans un périmètre d’1 km autour de la zone de lancement.

 

Effets sur le milieu naturel : 
Le gaz chlorhydrique (HCl) peut présenter un risque de pluies faiblement acides au CSG, avec un impact négligeable sur la flore, la faune, les infrastructures, etc.
L’alumine (Al2O3) est un produit non toxique de par sa nature chimique (particules inertes). Etant fortement diluée dans l’atmosphère, l’alumine, dans son état de poussière, ne peut avoir d’effets sur la santé. A noter : la terre de Guyane est riche en alumine (en témoigne la présence de gisements de bauxite), et les concentrations naturelles en alumine ne sont pas modifiées par les retombées au sol lors des lancements.
 

 

B - Le dispositif de mesures

 

Le PME prévoit plus de 100 points de mesures à chaque lancement, soit environ 600 échantillons. De nombreux paramètres sont ainsi surveillés, autour du pas de tir et sur tout le territoire de la base spatiale, mais aussi à Kourou et Sinnamary :

 

• Mesures de la qualité de l’air : suivi des retombées en gaz chlorhydrique et en alumine, au moyen d’analyseurs d’air fixes et mobiles, et de bacs à eau. Suivi des retombées en carburants satellite (en cas d’accident lanceur).


• Mesures de la qualité de l’eau de la crique Karouabo (préleveur automatique), avec surveillance des eaux de surface et souterraines.


• Analyse de la qualité des sédiments.


• Suivi de la végétation : analyse des eaux de pluies prélevées sous le couvert végétal.


• Surveillance de la faune aquatique (au moyen d’un indice spécifique à la Guyane).
 

Pour certains tirs, des mesures vibratoires et acoustiques sont également réalisées, au CSG mais aussi à Sinnamary (Hôtel du Fleuve) et Kourou (Hôtel des Roches).

 

 

C - En cas d’accident du lanceur

 

En cas d’explosion du lanceur, les retombées sont principalement constituées :
• de combustibles imbrûlés (lanceur + satellites) : hydrazine et dérivés,
• de comburants imbrûlés (lanceur + satellites) : oxydes d’azote et dérivés,
• de propergol,
• de débris du lanceur et des satellites.


Les effets à proximité du pas de tir


Les impacts sur l’environnement restent localisés autour de la zone de lancement.
Des effets du gaz chlorhydrique, de l’alumine, des produits hydrazinés et des oxydes d’azote peuvent être observés sur :
• la qualité de l’air environnant,
• l’environnement terrestre (faune, flore, etc.).
 

Les effets au-dessus de l’océan Atlantique


• L’explosion du lanceur en vol engendre la dispersion de retombées chimiques impactant directement la qualité de l’air environnant.


• Il est à noter que lors de la neutralisation du lanceur, les réservoirs des satellites tombent intacts en mer. C’est au moment de l’impact sur l’océan que se libèrent les ergols des satellites. Les effets en seront la dégradation localisée et temporaire (produits peu persistants) de la qualité de l’eau et la formation d’un nuage toxique (effets sur la qualité de l’air) qui se déplace en fonction de la direction des vents.


• Ce nuage en progressant se disperse dans l’atmosphère et engendre une diminution des teneurs en éléments toxiques. Ce phénomène engendre la perte de son caractère dangereux (teneurs des produits toxiques inférieures aux seuils réglementaires). Dans le cas où ce dernier atteint la côte guyanaise (Kourou ou Sinnamary),avec cet effet de dilution, l’impact sur la faune et la flore côtière restera négligeable.
 

 

A chaque lancement, une cellule de crise se met en place, prête à intervenir en cas d’accident pour assurer la protection des personnes, des biens et de l’environnement. Pour en savoir plus...

 

 

D - Les bilans du PME

 

Les résultats du Plan de Mesure Environnement de chaque vol font l'objet de rapports de synthèse qui sont communiqués à la Direction Générale des Territoires et de la Mer (DGTM), à différents organismes scientifiques, aux mairies de Kourou et Sinnamary et au SPPPI (Secrétariat permanent pour la prévention des pollutions industrielles). 

Ils sont également mis à la disposition du public sur cette page, dès leur publication.

 

Découvrez ci-dessous les résultats déjà parus : les bilans annuels des PME de 2012 à 2023, ainsi que les résultats détaillés du PME du premier lancement de 2024, VA262. 

 

Résultats du PME Ariane 6 VA262

 

Bilan 2023     Bilan 2022    Bilan 2021

 

Bilan 2020     Bilan 2019    Bilan 2018

 

Bilan 2017      Bilan 2016    Bilan 2015

 

Bilan 2014      Bilan 2013    Bilan 2012

 

Pour les bilans antérieurs, veuillez nous contacter : csg-accueil[at]cnes.fr

Les activités de préparation

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Le CNES est soumis à la règlementation des installations classées pour la protection de l'environnement en raison des risques associés aux installations de combustion, stations-service, établissements de préparation des satellites, banc d'essai des accélérateurs à poudre et aire de destruction des propergols. Ces activités sont encadrées par des arrêtés préfectoraux et des arrêtés ministériels.

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Testes menés au BEAP (banc d'essais des accélérateurs à poudre).
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Essai d'un booster au BEAP (banc d'essai des accélérateurs à poudre).

Les projets d'infrastructures et les chantiers

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Les projets d’infrastructures nécessaires au développement des activités du CSG telles que les champs photovoltaïque ou l’ensemble de lancement de micro-lanceurs font l’objet de dossiers administratifs intégrant entre autres une étude d’impacts prenant en considération la faune, la flore, les milieux aquatiques, la qualité de l’air, des sols et sous-sols … A l’issue des études et des démarches administratives requises (permis de construire, autorisation environnementale unique…), les chantiers sont réalisés en respect des exigences édictées par la Préfecture. Des mesures de réduction et/ou de compensation des impacts peuvent être également imposées lors du chantier ou de l’exploitation des installations.

 

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Le chantier du pas de tir d'Ariane 6 en 2018.
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Chantier du pas de tir d'Ariane 6 en 2018.