Air Liquide, usine 4.0 dans l’ère du bas carbone

Air Liquide Spatial Guyane accompagne l’industrie spatiale en Guyane depuis 1970, notamment avec une unité spécifique dans l’enceinte du Centre spatial guyanais pour la production d’hydrogène. Depuis 2012, ALSG déploie Launch, un programme d’investissement et de modernisation des opérations.

Afin de diminuer les coûts des fluides pour le lanceur Ariane 6, Air Liquide a automatisé ses unités et les pilote à distance grâce à des outils connectés. Aujourd’hui, une partie des installations d’ALSG sont pilotables depuis une salle de contrôle située à Saint-Priest, près de Lyon.

Avec l’arrivée d’Ariane 6, de nouvelles installations étaient nécessaires à Air Liquide Spatial Guyane. Elles consomment désormais moins d’énergie par rapport à certains équipements anciens.

- Une toute nouvelle unité de fabrication d’hydrogène consomme moins de méthanol et moins d’énergie. La production d’hydrogène est en effet la principale source d’émission de gaz à effet de serre d’ALSG, en raison des importations de méthanol depuis Trinidad et Tobago, mais aussi de la fabrication de l’hydrogène gazeux par craquage. 

De plus, la liquéfaction requiert une quantité importante d’énergie pour descendre la température de l’hydrogène à -250°C.

- Pour perdre moins de vapeur d’hydrogène lors de la fabrication, un liquéfacteur plus flexible adaptera la consommation électrique des compresseurs en fonction du débit. Cet équipement permettra d’ajuster le plan de marche d’ALSG. 

L’unité de fabrication d’hydrogène liquide tournera au ralenti tout en récupérant les pertes volatiles, ce qui générera des économies.

ALSG, en partenariat avec l’ESA et le CNES, étudie la construction au Centre spatial guyanais d’un démonstrateur industriel de production d’hydrogène par électrolyse, alimentée par l’énergie solaire. Ce projet baptisé Hyguane (HYdrogène GUyanais A Neutralité Environnementale) réduirait l’empreinte carbone des lanceurs et viendrait irriguer une partie de la mobilité dans le département : des bus, les véhicules de la Poste ou les poids lourds, notamment.

Le projet associe, au sein d’un consortium, la Sara (Société anonyme de la raffinerie des Antilles) et l’Université de Guyane afin d’organiser une filière complète, depuis la formation des personnels impliqués jusqu’à la production et l’utilisation.