5 Septembre 2020

3e essai à feu du moteur commun à Ariane 6 et Vega-C

Le 3e essai à feu du moteur commun à Ariane 6 et Vega-C, le P120C, aura lieu dans quelques jours. Ce nouvel essai permettra de qualifier le moteur tel qu’il sera configuré pour Ariane 6. Il s’agira du 3e essai à feu pour le P120C depuis le Banc d’essai des accélérateurs à poudre du Centre spatial guyanais.

Le prochain essai à feu du P120C durera 2 minutes et 20 secondes pendant lesquelles plus de 600 mesures seront collectées. Elles permettront de qualifier le moteur configuré pour Ariane 6. Il s’agit du 3e essai en grandeur réelle pour le P120C depuis le CSG. Le 1er avait eu lieu en juillet 2018 et avait permis de confirmer un comportement conforme à l’attendu et ainsi de poursuivre le développement du moteur. Le second, en janvier 2019, a validé le comportement au sol du P120C en vue du vol inaugural de Vega-C.

18e tir à feu pour le banc d’essai

Conçu il y a 25 ans pour qualifier les moteurs à propulsion solide (MPS) du lanceur Ariane 5, le BEAP, Banc d’essai des accélérateurs à poudre, est exploité par la Direction des lanceurs du CNES pour le compte de l’Agence spatiale européenne. Avec cet essai, le BEAP accueillera son 18e tir à feu après avoir vu

  • 7 tirs de qualification des moteurs à propergol solide d’Ariane 5,
  • 6 tirs de vérification au cours de l’exploitation d’Ariane 5,
  • 2 tirs pour qualifier le 1e étage de Vega,
  • 2 tirs pour le P120C d’Ariane 6 et Vega-C

Tous ces essais sont réalisés à la verticale, permettant de tester les propulseurs dans une configuration proche de celle du décollage lanceur.

Impact contrôlé sur l’environnement

A l’instar des lancements Ariane, Soyouz et Vega, un tir à feu au BEAP est soumis à des critères météorologiques : vitesse des vents au sol et en altitude, précipitations (pas de pluies dans une fenêtre d’1h après le tir). Ces contraintes météorologiques très strictes permettent de limiter la dispersion de polluants dans l’environnement.

A chaque essai ou lancement, le CNES met en oeuvre un plan de mesures de la qualité de l’air, de l’eau, de la faune et de la flore afin d’évaluer son impact sur l’environnement. Une trentaine de capteurs fixes ou mobiles sont répartis pour la durée de l’essai autour du BEAP, au Centre technique et sur les sites d’observation des lancements ainsi qu’à Kourou et Sinnamary. Ces prélèvements seront analysés par l’Institut Pasteur et des laboratoires indépendants. Les mesures effectuées lors des précédents tirs ont démontré que l’impact écologique (rejets acides liés aux gaz de combustion produits par les moteurs) est extrêmement limité et localisé autour du banc d’essai, du fait des contraintes météorologiques appliquées.

Contact presse

Typhanie BoujuTel. 06 94 32 35 65typhanie.bouju@cnes.fr

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