Chantier des infrastructures d'Ariane 6
Un chantier exceptionnel
Plusieurs années de travaux
Après les études archéologiques et environnementales préalables au chantier, les travaux de terrassement se déroulent entre juin 2015 et mai 2016. La construction prend alors le relai et se poursuit alors jusqu'en 2020.
Le chantier Ariane 6 en chiffres
- 150 hectares
- 300 000 m3 de terrassements
- 45 000 m3 de béton
- 7000 tonnes d'armatures
- 7500 tonnes de charpentes métalliques
Des infrastructures réutilisées
Des infrastructures d'Ariane 5 sont réutilisées au profit d'Ariane 6. Par exemple, le Centre de lancement n°3, qui abrite les salles de contrôle d'Ariane 5 et Vega, accueille aussi celle d'Ariane 6. De même, une partie du Bâtiment d'assemblage final d'Ariane 5 est utilisé pour l'intégration des satellites dans la coiffe d'Ariane 6.
Un chantier responsable
Des fouilles préalables au chantier
Avant le début des travaux, le CNES a fait réaliser des campagnes de sondages mécaniques sur les emplacements choisis pour les installations d'Ariane 5, ou les carrières utilisées pour le chantier. Menées par l'INRAP en 2014 et 2015, ces diagnostics ont révélés 2 occupations humaines anciennes. Des travaux de fouilles ont alors eu lieu sur ces zones en 2016, préalablement à leur exploitation sur le chantier. Ils ont permis de découvrir des vestiges remontant jusqu'au Mésozoïque, et qui font désormais partie d'une exposition sur le patrimoine amérindien et précolombien découvert sur les chantiers Ariane 6 et Soyouz.
Remontage de poteries découvertes lors de fouilles préventives au CSG
Des mesures pour protéger l'environnement
Conformément à la législation, une étude d'impact environnementale a été menée en amont du chantier pour veiller à protéger la faune et la flore présentes sur le site. Ainsi, plusieurs actions ont été décidées afin de
- Réduire les besoins en matériaux du chantier.
- Modifier le projet pour protéger l'environnement (le pas de tir, par exemple, a été déplacé plus à l'ouest).
- Mettre en place des mesures compensatoires (rétrocessions de 1 336 hectares de terrains au Conservatoire du littoral).
- Financer la destruction d'espèces nuisibles et invasives (le niaouli et l''acacia mangium).
- Organiser des travaux de recherche sur des espèces rares (le tyranneau barbu, un oiseau, et le leptodactyle ocellé, une grenouille).
Des retombées économiques favorables pour la Guyane
Un appui sur l'emploi local
Durant les années de construction des installations, plusieurs centaines de personnes ont travaillé durablement sur le chantier, atteignant un pic de 700 personnes au 1er trimestre 2018. Cette main d'oeuvre était majoritairement locale, comptant 75 % de salariés de Guyane et 25 % de spécialistes venus d'Europe.
Au-delà de l'emploi, le chantier a également eu des retombées économiques favorables pour la Guyane, les entreprises locales ayant été privilégiées, représentant plus de 100 millions d'euros de contrats. L'ensemble des conteneurs du chantier ont transité par le Grand port maritime de Cayenne, et 100 % des transports liés aux infrastructures ont été effectués par des entreprises locales.
Un chantier pour la formation
Le CNES et le GEIQ BTP Guyane ont mis en place une convention à l'occasion de la construction du chantier. Objectifs : promouvoir l'emploi des jeunes Guyanais rencontrant des difficultés d'insertion, lutter contre le chômage et répondre aux besoins structurels de main d'oeuvre qualifiée des entreprises locales du BTP. Cette convention portait sur 6 domaines professionnels : les terrassements généraux, les infrastructures, la mécanique générale, les courants faibles, les fluides et la sûreté/protection.