17 Août 2021

Des entreprises responsables - preview

Au Centre spatial guyanais, le CNES est responsable de la protection de l'environnement. Il s'engage donc à réduire l'empreinte de ses établissements et bâtit au CSG une transition énergétique à grande échelle. Production d'énergie renouvelable, optimisation de la consommation ou encore gestion des déchets... la démarche de développement durable s'inscrit dans tous les facettes de l'activité du centre. Au-delà de ces grands chantiers de transition verte, les autres sociétés du Port spatial de l'Europe font au quotidien des choix durables dans leur consommation de papier, de plastique, d'eau ou d'énergie.

Le CSG, premier centre CNES certifié ISO 14001

Le CSG est le premier des 4 centres du CNES à avoir été certifié ISO 14001, dès 2004. Une démarche exigeante qui demande l'implication de chaque salarié. Pour cela, les équipes en charge de l'environnement s'appuient sur une vingtaine de correspondants issus des différents services du CNES en Guyane. Leur but est de mener diverses actions tout au long de l'année : sensibiliser les collègues aux écogestes, relayer les informations ou encore mener des actions environnementales...

Engager la rénovation énergétique des bâtiments

Les bâtiments sont un enjeu majeur de l'empreinte environnementale du Centre spatial guyanais. La climatisation, nécessaire pour garantir un bon confort hygrométrique, représente à elle seule 60 % de la consommation énergétique. Ainsi, les nouveaux bâtiments du CSG bénéficient de normes de construction plus vertueuses. Meilleure isolation thermique, utilisation de luminaires basse consommation, installation de panneaux solaires, ces bâtiments réduisent leur consommation d'électricité et produisent leur propre énergie.

Les bâtiments déjà existants font aussi l'objet d'évolutions visant à réduire la consommation d'énergie. C'est notamment le cas des ensembles de préparation des satellites. Leur activité exigeant des conditions de température et d'hygrométrie très contraignantes. Leur système de climatisation va donc être remplacé par un système automatisé. Via des algorithmes, il permettra de suivre la consommation de près et de l'adapter au juste besoin (jour, nuit, saison).

Et dans les autres entreprises du CSG ?

D'autres entreprises du CSG ont également pris la question de la climatisation à bras le corps : Arianespace a réussi à réduire sa consommation de 5 % depuis 2014, et la tendance reste à la baisse malgré l'ajout de nouveaux bâtiments.

Du côté d'Europropulsion, un chantier a été lancé afin de réduire la consommation électrique de 30 % d'ici un an. L'entreprise italienne mise notamment sur le solaire avec la rénovation de bâtiments incluant la pose de panneaux solaires.

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Accueillant des bureaux, Odyssée est un des bâtiments du CSG à énergie positive.

Se tourner vers les énergies renouvelables

D'ici 2023, le CSG intégrera dans son réseau d'énergie 4 installations lui permettant de générer sa propre électricité :

  • 2 champs solaires permettront de bénéficier du fort ensoleillement de la Guyane. D'une superficie de 5 hectares chacun, ils génèreront environ 10 mégawatts. Les deux champs seront distants l'un de l'autre pour éviter de voir leur production réduite simultanément par une seule masse nuageuse.
  • 2 centrales biomasse produiront de l'électricité grâce à la combustion de plaquettes de bois (issu de bois noyé de Petit Saut) séchées et passées dans une usine de gazéification. Ces centrales produiront par ailleurs du froid, utilisé par le CSG au cours d'opérations de préparation des lancements. L'électricité produite sera injectée dans le réseau EDF, profitant au reste de la Guyane.

Et dans les autres entreprises du CSG ?

Chez MT Aerospace, ce sont les véhicules qui se voient équipés de cellules photovoltaiques : celles-ci permettront d'alimenter les équipements des salariés en déplacement dans des endroits isolés, à la place des groupes électrogènes et batteries utilisées actuellement.

 

Vue d'artiste des futures centrales biomasse du CSG

Diminuer les émissions de CO2

Principal facteur d'émissions de gaz à effet de serre, les déplacements font l'objet d'une attention particulière au CSG.

Déplacements professionnels

Afin de limiter les déplacements, les salariés du CSG ont accès à des outils de visioconférence et de messagerie permettant la collaboration à distance. Ces moyens de télécommunications sont privilégiés aussi bien pour les déplacements sur le centre spatial que pour des déplacements régionaux ou internationaux.

Pour les activités nécessitant un déplacement professionnel sur le centre, le CNES met à disposition des salariés une flotte de véhicules électriques.

Déplacement domicile - travail

Le CNES favorise les transports partagés et propose à tous les salariés du CSG des bus faisant quotidiennement le trajet entre le centre et les communes de Kourou, Sinnamary, et de l'île de Cayenne.

Depuis 2020, les salariés sont également encouragés à venir travailler à vélo, avec la réalisation d'une piste cyclable, d'abris-vélos et de douches.

Et dans les autres entreprises du CSG ?

Si plusieurs entreprises telles que Peyrani ou Europropulsion se tournent vers les véhicules electriques, d'autres comme EES-Clemessy s'emploient à réduire l'impact du transport de matériel. Cet objectif passe par un regroupement des envois, notamment pour le matériel venant de France métropolitaine.

-30pour cent de carburant

Entre 2015 et 2019, le CNES a réduit de 30 % sa consommation de carburants pour les activités du CSG.

 

Depuis 2020, le CSG est relié à Kourou par une piste cyclable

Réduire sa consommation de ressources

Au-delà de la rénovation de ses bâtiments, le CNES met en oeuvre des actions de réduction de consommation d'eau. Celles-ci passent par de nouveaux équipements moins consommateurs, mais aussi une surveillance accrue des fuites.

Les salariés sont également invités à prendre part de ces objectifs de réduction en appliquant des gestes écologiques à la portée de tous.

Et dans les autres entreprises du CSG ?

Chez Arianespace, des opérations de suivi précis de la consommation d'eau ont permis une réduction drastique  : - 60 % pour l'eau industrielle et -78 % pour l'eau potable entre 2017 et 2019.

L'opétaeur de lancement a également mis en place un nouveau système d'impression, réduisant ainsi de 43 % la consommation de papier. Pour Europropulsion, la réduction passe par la dématérialisation, avec l'informatisation de toutes les procédures et la mise à disposition de tablettes auprès des salariés.

Mais les déchets sont numériques. Ainsi, le groupe EES-Clemessy incite ses salariés au tri numérique, libérant de cette manière les serveurs de stockage très énergivores.

2/3de papier en moins

Entre 2009 et 2019, le CNES a divisé sa consommation de papier au CSG par 3.

Mieux gérer les déchets

En Guyane, il n'existe pas d'unité de traitement ou de recyclage pour l'ensemble des déchets. Une partie est envoyée en métropole dans des centres de traitement agréés. Mais en amont, leur collecte, leur tri par compatibilité, leur conditionnement et leur transport sont soumis à des normes réglementaires d'hygiène et de sécurité auquel le CNES se soumet. La gestion des déchets est donc assurée au sein du CNES et ceci par différents organismes prestataires.

Ces aspects de la politique environnement du CNES s'appliquent à tout le domaine du CSG, soit la base spatiale, bien entendu, mais aussi le port de Pariacabo ou les îles du Salut.

Et dans les autres entreprises du CSG ?

Au CSG, chaque industriel est responsable de la gestion de ses déchets. Chez Europropulsion, un tri est d'abord fait pour séparer les différents types de déchets, ensuite stockés dans une zone dédités en attendant leur traitement. Pour le papier, l'entreprise s'est dotée d'une broyeuse et fournit fournit les résidus ainsi obtenus à un agriculteur local.

Chez Air Liquide, un travail est en cours avec la Direction générale des territoires et de la mer. L'objectif est de proposer 2 types de déchets industriels aux agriculteurs guyanais : la perlite et la boues de station de traitement de surface. La première une roche volcanique utilisée dans les usines d'Air Liquide comme isolant, peut-être répandue dans les sols afin de les aérer. Les secondes, traitées afin d'éliminer les molécules toxiques, sont riches en phosphate. Air Liquide proposerait ces produits aux agriculteurs une fois leur qualification de "déchet environnemental" levée.


Une fois trié, le papier d'Europropulsion est broyé puis donné à un agriculteur.