15 Janvier 2024

2024 au CSG

2024 verra Ariane 6 décoller pour la première fois du Port spatial de l'Europe. Un événement majeur auquel vient s'ajouter d'autres jalons marquants : retour en vol de Vega-C, réouverture du Musée, poursuite des chantiers de modernisation, 60 ans du CSG, etc. Tour d'horizon des grands rendez-vous qui nous attendent.

Ariane 6 et Vega-C : jalon essentiels de la remontée en cadence

2024 marquera le début d'une nouvelle ère pour le spatial européen avec notamment le rétablissement de l’autonomie de l’Europe en matière d’accès à l’espace grâce au vol inaugural tant attendu d’Ariane 6 et au retour en vol de Vega-C

En 2023, les essais combinés d’Ariane 6 au CSG se sont succèdés avec réussite, ce qui permet aujourd'hui d'avoir confiance dans la robustesse de ce nouveau système. La date visée pour le vol inaugural est à ce jour prévu entre la mi-juin et fin juillet 2024.

Le premier vol commercial d'Ariane 6 est, quant à lui, prévu avant la fin de l'année.

Grâce à la capacité de redémarrage de l'étage supérieur d'Ariane 6, la capacité de lancement de l’Europe sera adaptée aux besoins des missions à charges utiles multiples. Cette capacité autonome d’atteindre l’orbite terrestre et l’espace profond sera au service des programmes européens de navigation, d’observation de la Terre, scientifiques et de sécurité.

Ainsi, la priorité du vol inauguralAriane 6 sera de pousuivre les objectifs de qualification du lanceur. Pour ce premier tir, Ariane 6 n'emportera pas de satellite commercial, mais il accueillera sous sa coiffe 9 cubesats, 5 expériences qui ne seront pas séparées du lanceur, 2 déployeurs* et 2 cpasules de rentrée atmosphérique.

* deployer en anglais, terme pour désigner un système qui contient un ou plusieurs cubesats, et permet leur libération/déploiement. 

Le dernier trimestre 2024 verra le retour en vol du lanceur intermédiaire Vega-C avec à son bord le troisième satellite Sentinel-1C de Copernicus. Ce satellite d’observation de la Terre fournira des images radar essentielles à un large éventail de services, d’applications et d’activités de recherche scientifique. Exploité depuis le Port spatial de l’Europe, Vega-C étendra l’autonomie de l’Europe dans l’espace en rendant possible de nouvelles missions, y compris des opérations de retour sur Terre avec le véhicule de rentrée atmosphérique réutilisable Space Rider de l’Agence spatiale européenne.

 

Le lanceur Vega s'élancera pour la dernière fois du port spatial de l'Europe avant de passer complètement le flambeau à son successeur Vega-C. 

 L'attractivité du CSG est plus forte que jamais. 

Philippe Baptiste, PDG CNES

Le CSG devient un aéroport multi-opérateur

En 2024, le Port spatial de l'Europe devient un véritable "aéroport" aux multiples opérateurs. 

Suite au Conseil ministériel de l'ESA, qui s'est déroulé à Séville en novembre dernier, Avio commercialisera lui-même ses vols en 2024. Pour le Centre spatial guyanais, cela signifie qu'AVIO devient un nouvel opérateur de lancement en plus d’Arianespace. Il exploitera, à titre temporaire, l'ex pas de tir d'Ariane 5 pour son futur lanceur Vega-E, le temps de la remise à niveau de l’ELA2.

En décembre 2021, le CNES lançait un appel à candidature en vue d'ouvrir le Centre spatial guyanais à des opérateurs de mini/micro-lanceurs. Sept lauréats ont été selectionnés pour soutenir les opérateurs de micro/mini-lanceurs : AVIO SPA (Italie), HyImpulse Technologies GmbH (Allemagne), ISAR Aerospace (Allemagne), MAIA Space (France), Payload Aerospace (Espagne), Rocket Factory (Allemagne), Latitude (ex-Venture Orbital Systems, France).

En 2024, L'ancien site de lancement de Diamant poursuit son adaptation pour accueillir ces mini/micro-lanceurs ainsi que le démonstrateur Callisto. Ses installations seront composées de moyens communs (route d'accès, alimentation en énergie etc.) pouvant être utilisés pour plusieurs lanceurs, ainsi que de moyens spécifiques à chaque lanceur (table de lancement, bâtiment d'assemblage etc.).

L’Ensemble de Lancement Soyouz sera quant à lui adapté pour accueillir deux nouveaux lanceurs moyens : un sélectionné par la France et un par l’ESA dans le cadre du challenge décidé au Conseil de Séville en novembre.

 

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Des projets testes depuis le CSG

Le CNES, en tant que moteur de l'ambition spatiale française, poursuit l'accompagnement et le développement de projets de démonstrateurs sol et vol. Certains d'entre eux, comme le projet étudiant PERSEUS ou encore le projet Mésange de la start-up française Opus Aeropsace seront testés au Centre spatial guyanais en 2024.

 

Un CSG de plus en plus durable et responsable

2024 verra se poursuivre les projets de réduction de la consommation énergétique et de l'empreinte carbone du CSG, avec notamment :

  • la mise en place d'une nouvelle architecture énergétique,
  • la rénovation des bâtiments, 
  • l'implantation de champs photovoltaïques : le premier champ photovoltaïque sera opérationnel à la mi-année
  • le projet HYGUANE (HYdrogène GUyanais A Neutralité Environnementale) pour une première filière de production d'hydrogène vert en territoire d’Outre-Mer.

Une proximité renouvelée

Cette année encore, le spatial rassemblera la population guyanaise autour de plusieurs temps forts : 

  • la première Ariane 6
  • les 60 ans de la création du Centre spatial guyanais, 
  • Les Jeux Olympiques 2024 avec notamment le passage de la flamme au CSG

Le musée de l'Espace rouvrira ses portes en 2024. Après une rénovation complète, le musée deviendra un centre d'interprétation ludique et interactif. Découvrez les dernières avancées des travaux en cliquant ici