17 Novembre 2020

Echec du 17e lancement Vega

Vega s'est élancé à l'heure prévue ce 16 novembre à 22h52, heure de Kourou. Huit minutes après le décollage, immédiatement après le premier allumage du moteur du quatrième étage Avum, une dégradation de la trajectoire a été constatée, entraînant la perte de la mission.

Deux mois et demi après le retour en vol réussi de Vega, le décollage du lanceur léger a eu lieu comme prévu à 22h52 (heure locale à Kourou en Guyane française) depuis le Centre spatial guyanais. Les trois premiers étages ont fonctionné de façon nominale jusqu’à l’allumage du quatrième étage AVUM, huit minutes après le décollage.

Une dégradation de la trajectoire a alors été détectée, générant une perte de contrôle du lanceur, puis la perte de la mission. Le lanceur est retombé dans une zone proche de la zone prévue pour l’étage Zefiro 9 et totalement inhabitée.

Sur la base des premières investigations conduites cette nuit avec les données disponibles, un problème lié à l'intégration du système d'activation de la tuyère du quatrième étage AVUM est la cause la plus probable à l’origine de la perte du contrôle du lanceur.

Conformément à leurs procédures standard, Arianespace et l’Agence spatiale européenne (ESA) vont mettre en place dès le 18 novembre une Commission d’enquête indépendante présidée par Daniel Neuenschwander, Directeur du transport spatial à l’ESA et Stéphane Israël, Président exécutif d’Arianespace. La commission sera chargée de valider définitivement le scenario identifié et de mettre en évidence les raisons pour lesquelles cette erreur d’intégration n’a pas été détectée puis corrigée. Elle formulera des propositions pour permettre le retour en vol de Vega dans toutes les conditions de fiabilité requises. Les conclusions de la Commission seront présentées conjointement par l’ESA et Arianespace.

Concepteur du satellite scientifique Taranis, un des deux passagers à bord de ce lanceur Vega, le CNES a renouvelé son soutien aux équipes du projet et a lancé une réflexion sur les suites qui pourront être données à Taranis. "L’échec de la nuit dernière n’est pas une fin en soi, il ne freinera pas cette nécessité de mieux connaître les phénomènes méconnus que devait étudier le satellite." a déclaré Jean-Yves Le Gall, président du CNES.

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