Pour son troisième lancement de l'année, Ariane 5 a décollé au H0 prévu et sans aucun nuage. C'est sous un ciel ensoleillé et dégagé qu'elle a quitté le sol guyanais pour mettre en orbite les 2 satellites de télécommunications Intelsat 39, pour le compte de l'opérateur éponyme, et EDRS-C, fruit du partenariat entre Airbus et l'Agence spatiale européenne.
Un peu plus de 29 minutes après le décollage, Intelsat 39 a été le premier à se détacher pour rejoindre son orbite. Moins de 4 minutes plus tard, c'était au tour de son copassager, EDRS-C, de rejoindre son orbite.
Mission réussie pour ce 7e lancement de l'année depuis le Centre spatial guyanais.
Intelsat 39
D'une masse au lancement de 6.600 kilos, le satellite de télécommunications Intelsat 39 a été construit à Palo Alto en Californie par Maxar Technologies, fournisseur majeur de systèmes satellitaires innovants. C'est le 61ème satellite de l'opérateur Intelsat à être lancé par un lanceur Ariane. Intelsat 39, équipé de larges faisceaux orientables à haute puissance, est conçu pour répondre aux besoins des opérateurs de réseau à haut débit, des fournisseurs de vidéo et des clients gouvernementaux d'Afrique, d'Asie, d'Europe, du Moyen-Orient et de la région de l'Océan Indien. La flexibilité de la charge utile sera assurée par des faisceaux étroits orientables qui permettront aux clients de s'adapter rapidement et efficacement en fonction de l'évolution de leurs besoins en termes géographiques ou implicatifs. Le satellite disposera de capacités en bandes C et Ku pour renforcer les services gérés depuis la plateforme Flex d'Intelsat et améliorer la connectivité mobile des utilisateurs aériens, maritimes et gouvernementaux dans ces régions. Sa durée de vie est estimée à plus de 15 ans.
EDRS-C
D'une masse au lancement de 3.186 kilos, le satellite de télécommunications EDRS-C a été construit par OHB System AG. EDRS-C est le deuxième nœud du réseau SpaceDataHighway. Basé sur une technologie laser de pointe, ce dernier est en quelque sorte le premier réseau « fibre optique » de l'espace, avec un débit de 1,8 gigabit/s constitué de satellites en orbite géostationnaire et d'un réseau de stations sol. Il contribuera à améliorer les services de surveillance environnementale et de sécurité, les capacités d'intervention en cas de catastrophe et la gestion des crises. Depuis sa position en orbite géostationnaire, il relaiera en quasi temps réel vers la Terre, les données recueillies par des satellites d'observation, ce qui prend plusieurs heures en temps normal. Il permettra ainsi de tripler la quantité de données images et vidéos transmises par des satellites d'observation et de reprogrammer leur plan de mission à tout moment et en quelques minutes. Sa durée de vie est estimée à 15 ans.